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Attention attention le post-punk entêtant et dansant de SERVO est de retour ! Vous voyez ou pas ? Ce groupe Originaire de Rouen composé de trois agités : Arthur Pierre au chant et à la guitare, Louis Hébert à la basse et Hugo Magontier à la batterie. Ce trio s’est spécialisé dans un post-punk dansant. Il navigue dans un style à la rage implacable avec aisance. Les instruments culminent et explosent dans une superposition d’effets retentissants et de sonorités hypnotiques. Le chant d’Arthur Pierre, implacable, domine des mégas nappes de guitares électriques saturées où des chœurs célestes ajoutent au côté solennel et mystique du rendu final : ambiance d’église désaffectée un soir de lune pleine avec de vieux potes déchainés garantie !

L’exemple parfait de cette ambiance débute l’album : « Island », le titre d’ouverture donne le ton avec son phrasé scandé façon incantation porté par cette voix de baryton* sous amphétamines (*le saviez-vous ? 95 % de la production de rock actuel propose des chanteurs Ténor…c’est comme ça, il y a des modes, le ténor et sa voix medium ont la côte).

En 2020, SERVO sortait son deuxième album, Alien, qualificatif qui correspond bien au groupe au style assez atypique dans la production actuelle. Leur univers se situe dans une zone floue à laquelle il est difficile de donner une étiquette (toujours besoin d’étiquette hein ?) entre le goth incantatoire, le krautrock et la superposition de couches de fuzz en masse apportant ce côté noisy et psyché.

Les rythmiques et les tempos sont quoi qu’il en soit un appel à bouger tout votre petit corps de manière endiablée et chaotique (enfin si vos cervicales vous le permettent !).

Sur cet album, Monsters, les productions et les rythmiques sont upgradées, comme musclées aux stéroïdes anabolisantes et la dimension mystique est poussée à l’extrême. L’énergie déployée sur scène peut être phénoménale.

D’ailleurs, l’objectif avoué des musiciens : mettre la musique au service du live. Produire un spectacle puissant et immersif dans lequel le spectateur se retrouve à la fois intrigué, captivé, hypnotisé et finalement privé d’échappatoire. Le choix de la photo de l’album ne vous laissera pas indifférent, le gentil minou qui retrouve ses instincts primitifs retient sa proie toute griffe dehors. Implacable, les yeux exorbités.

Le monstre sommeille en chaque créature terrestre ?

L’accent est mis ici sur la puissance et la brutalité de chaque morceau. Une fois la tempête passée vient le temps de faire place aux détails, inventer une complexité qui doit être aussi prévisible qu’inattendue pour I ‘auditeur.




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