Dominique Van Cappellen-Waldock, alias Baby Fire (un trio) nous revient pour clôturer sa trilogie entamée en 2020 par Searching for Grace en 2022 (chroniqué ici) Composé de titres remixés issus de Grace et de Like Stars et A Year of Grace, ce EP est un pont final douloureux, enfant de cette période post covid, celle des illusions perdues, du monde meilleur espéré qui se serait transformé telle Grimhilde en une allégorie d’un épisode de la quatrième dimension (celle de Rod Serling pas l’ersatz du streaming moderne) où un lecteur invétéré gagnait un temps infini suite à une explosion atomique de laquelle il sera le seul survivant, sauf que sans ces lunettes cassées maladroitement, ce temps sera celui d’un désespoir infini. Entouré de Déhà (Wolvennest, La Muerte...), Raphaël Rastellli, Lucile Beauvais, Cécile Gonay, Christophe Van Cappelen, Frederic Van Der Zwaan , et de l’indispensable (existe-t-il des productions dignes de ce nom sans elle ?) Laetitia Sheriff, Dominique Van Cappelen- Waldock nous plonge dans les abîmes que nous surplombons, avant de nous jeter avec elle, la terre sous nos pieds ne pouvant nous maintenir sous les coups de boutoir d’un rockeur rageur et puissant. Du fond de cette cavité la voix de Dominique nous appelle, entre sirène maudite et pythie ostracisée, déclamant avec une forme de morgue solaire, nous plongeant dans cette fameuse amazing grace aux contours bien sombres.