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Hasard ou pas, c’est le lendemain du discours de politique général de notre nouveau Premier ministre que je me colle à l’écoute et à la chronique de Goodbye Black Dog de Purrs. Pourquoi un tel rapprochement allez vous me dire, encore une lubie de ce chroniqueur torturé. Et bien non. Car si je sors la substantifique moelle des réactions de l’opposition, ce discours se rapprocherait du thatcherisme. Oui et alors ? Pendant le mandat de la dame de fer, le post-punk naitra comme une urgence dans un contexte social et désastreux. C’est pour ces mêmes raisons que des décennies plus tard, Purrs utilise ce même vecteur pour exorciser les angoisses d’une société qui est aussi captivante si on aime les changements brutaux qu’elle est rassurante si on a une vision romantique de l’avenir. Frères siamois des Anglais de Compulsion, les Purrs ne jouent pas dans le même film. Les Anglais s’inscrivaient dans le mouvement indie brit pop, qui certes déboulonnaient des choses comme sur Maal Monarchy, mais ne connaissaient pas l’urgence de l’époque actuelle où les repères sont aussi rares que sont nombreuses les pages des bonnes nouvelles. Quatuor originaire d’Angoulême, édité chez le label A Tant Rêver du Roi que nous ne ferons pas l’affront de vous présenter si vous parcourez notre site, Purrs signe après une poignée de EP, un cri à la fois d’angoisse sans tracer un trait sur le bonheur, sans pour autant compter uniquement sur une hormone. Rageur et puissant (on dégustera cette production réche et dynamique à la fois) les neuf morceaux de Goodbye Black Dog se défini avant tout par une urgence qui sait ne pas trahir le propos en griffant tout, offrant des fleurs à l’odeur si attirante que nous nous jetterons sur elles pour la polenisation. There is no alternative que d’écouter Purrs. Mention très bien contre les censures.




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