Aprés un premier album remarqué (sauf ici) en 2019 (The light We Lost), les viennois de Drive Moya nous revienne avec The Great End qui pourrait bien assoir la réputation du groupe (même ici) avec son mélange de grunge, post rock, shoegaze et dreampop. Influencés par la pop indé et le grunge, Christian Jurasovich (guitare et chant), Simon Lee (basse, chant) et Philip Pfleger (batterie) renouvelent le genre sans pour autant le trahir. Ne se positionnant pas sur un style, ils brassent leurs influences en soignant l’écriture, redonnant au refrain ses lettres de noblesse, celui ci depuis trop longtemps fourvoyer dans une tunique publicitaire. Les neuf chansons, qui vont de la mélancolie sans perches visibles au post rock hybride, prouvent que le groupe sait manier les temps calmes et ceux plus ombrageux et mouvementés, n’étant pas sans nous rappeler le meilleur des américains de Rivulets (Violent Man) ou encore Grandaddy (The Sun et sa production sous jacente qui les rélient avec Modesto). Un disque pour nostalgiques qui continuent à avancer en prenant toujours garde de conserver une visibilité absolue dans le retrovisseur. Un attrape cœur.