The Low Lows nomment leur second album Shining Violence. Bien qu’il soit difficile de déterminer la signification du titre, il nous vient rapidement à l’esprit l’image, diffusée par certains médias, de ces adolescents britanniques campés au milieu de la route le sabre à la main et qui pourfendent les voitures d’automobilistes interdits. Le coup porté sur la carrosserie s’accompagne d’un bref éclair. En lieu et place de la ponctuation sonore destinée à évoquer l’effroi, on aurait bien aimé que le monteur d’un de ces reportages glisse l’un des neuf titres d’un album très chouette d’indie folk en déliquescence. L’introductif « Sparrows », sa batterie sale, son orgue acide, la voix effilée de Parker Noon et la sourde véhémence de l’ensemble pour accompagner les quelques minutes d’avant l’acte malveillant. « Elizabeth Pier » son atmosphère velvetienne de fin de siècle pour marquer de son inflexion la frénésie de l’acte. Le bien nommé « Disappearer », son mouvement lourd et las comme le corps d’un animal blessé qui chute, afin d’illustrer la retraite du jeune homme. On aurait bien aimé mais ça n’arrivera pas parce que les Charles Villeneuve du paf n’ont pas de pif. On se consolera en vivant avec Shining Violence une « Modern Romance », du nom de la piste trois. Et elle n’a rien du coup d’un soir.