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Ce n’est pas un hasard si le label Ninja Tune a tout spécialement créé sa subdivision Counter Records pour lancer sur le devant de la scène encombrée du rock anglais l’un de ses Super Numeri, tant la largesse d’esprit de sa musique aurait pu vite se sentir trop à l’étroit dans une maison déjà trop bien habités. Le bien nommé Pop Levi, multi-instrumentiste, travailleur talentueux et acharné - dont la sortie de The Return to from Black Magick Party en est la preuve accablante - n’a semble-t-il que faire de participer à l’ici et maintenant de la mode et nous embarque ainsi dans un rock sans âge, réfractaire à toute forme de catégorisation, à la fois effronté et éduqué, qui se prend même à défier l’omnipotence actuel du revival eighties en rameutant les vieux démons encore fringants des décennies précédentes. Qu’elle accompagne où qu’elle prenne les devants, sa guitare tantôt lumineuse à la Beach Boys (Flirtinng) tantôt vagabonde à la Dylan (Skip Ghetto, From The Day That You Were Born), souvent acérée et délirante à la Led Zep (Sugar Assault me Now, Mournin’ Light) sue de toutes ses cordes le plaisir de vivre ; plaisir que la voix gouailleuse et gorgées d’accents sucrés de celui qui la tient, met à merveille en mots. Notre angelinos d’adoption a donc la mélodie revêche et entêtante au bout des doigts. Celle qui squatte longtemps le confort douillet de nos tympans, qui déclanche souvent d’étranges et inopinés concerts de sifflements et qui, au volant d’une voiture, nous donne simplement le sentiment qu’avec elle rien ne peut nous arriver.




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