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Ce n’est pas histoire de plomber l’image d’un des fleuron de la France (après le retour à l’envoyeur via charter), mais un jour le monorail suplantera le train à grande vitesse, renvoyant les ingénieurs à leur chéres études et du même coup le balaste loin des paysages. Monorail donc, car il fallait bien une introduction (l’introduction qui est l’art d’arriver le plus rapidement à la conclusion en usant d’un stratagéme simple, plus tu iras vite plus tu arriveras à tes fins. L’objet a donc mis du temps avant d’offrir une suite à son premier ep à la réussite évidente, jouant de la guitare qui parle avec une maestria que même Lucchini ne pourra jamais suplanter avec la parole. Ce nouveau tire est une belle leçon à tous ceux (comme moi) qui pense que le post rock est mort un soir de mars 2003 entre 22 heures et 23 heures (cherchez cherchez….vous ne trouverez peut être pas). Le post rock n’est donc pas mort, les étiquettes peuvent encore servir, mais les guitares en faisant la gréve de l’échelle, prennent à rebours les lignes de conduites de base, pour fulminer aussi vite et fort qu’un monorail entre Tokyo et Hong Kong. Les guitares s’amusent, sont cavalières et souples (last days est un ode quasi évidente au galot d’un cheval dans fort alamo. Les crochets sont chaloupés, les esquives malicieuses, on fixe pour mieux tromper et se départir d’une certaine emprise. Avec monorail pas de gare de triage, une ligne unique et circulaire qui nous fera retourner au point initial sans que la déception soit à l’image d’un tour de train fantôme découvrant que le lourdeau à l’entrée c’est un pote de lycée qui compte arrondir ses fins de mois. Que dire alors du dernier morceau, première avalanche de cette année naissante. Les bombes à retardement laissent échapper un souffle ultime, une forme d’ultime expiration qui fera tout tomber. Monorail peut alors dérailler, dévaller la colline, rendre beau le paysage , s’adonnant à la transposition curienne du concept de la débacle sous les clameurs. Ne cherchez plus le détonnateur, l’objet est entre des mains expertes. Le monde est au main d’une machine terrible. Déraillons ensemble.




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