Désolé de ne pas vous avoir parlé de Cordebréve avant. Un vraie douleur au moment de tracer un bilan d’une année 2007 de rencontres en tous genres. C’est d’ailleurs d’une rencontre qu’est née Cordebrève, celle de Thomas Sinier (aka Jon Smith) et d’une étudiante bordelaise du nom de Charlotte Jubert. C’est aussi la rencontre entre le dix neuvième siècle et la musique pop, la rencontre entre des mots du passé et la vérité de l’instant. Ceux sont sept poèmes qui sont ainsi mis en musique sans jamais dénaturer le propos, mieux lui donnant sa vraie puissance universelle. Villanelle du Diable de Maurice Rollinat est une claque pour n’importe quel souffreteux de l’écriture. Tout est là et la mise en musique, en tous points, remarquable. Dés oubli de Catulle Mendes qui ouvre ce disque nous nous sentons transporter par quelque chose qui dépasse tout ce que nous pouvons écouter. C’est une expérience qui n’a jamais été aussi parfaite. On cherche en vain les moments où le naturel se force, on cherche et la valse de Sully Prudhomme nous fait tournoiller sans nous faire valser. Si la voix de Charlotte peut nous surprendre (nuit de paris pourrait voir s’éttoufer les adeptes de la note juste) elle nous charme de bout en bout, signant avec Thomas la plus belle promesse oubliée de cette année 2007. Ce n’est que partie remise pour l’année naissante, car on vous le dit, ce disque est intemporel. Une perle