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Il y a des musiques qui nous traversent grâce au rayonnement qu’elles produisent. Elles irradient l’auditeur, lui procurant un sentiment de chaleur sans pour autant lui faire perdre la vue d’autant de luminosité. L’auditeur s’y sent comme chez lui, mais en mieux, échangeant sa maison à crédit ou son appartement sans espace pour les grands espaces d’un Arizona à l’hospitalité spéciale. Adeptes de ce style d’invitation depuis Calexico, Marianne Dissard, Giant Sand ou même les premiers Françoiz Breut, celles envoyées par Thomas Belhom ont toujours quelques choses d’autres. Adeptes de la mélodie tout autant que le field recording, sachant manier l’intensité du son pour faire naître en nous un sentiment nouveau, toujours entre mélancolie et nostalgie. Multi-instrumentiste, Thomas Belhom est aussi un artisan des mots, conférant à chacun d’eux la double fonction d’avoir du sens et de produire un son qui se mariera à cette musique. La mélodie est alors ornée avec méticulosité et ce raffinement pas totalement austère mais jamais clinquant, des maisons sans vis-à-vis des plaines baignées par le soleil et les vents de sable chaud. Chez Thomas, Satie a autant sa place que les rythmiques pédestres indiennes, le post rock de Tortoise se voit dés-intellectualisé pour toucher avant tout le cœur ou nos récepteurs d’émotion, et l’accident probable un souhait car on ne vit pas sans le chaos. Ce disque regorge d’instant de plaisir presque enfantin, de sonorités de nos jeunes années (« Invisible » à enseigner dans un cours d’éveil musical pour une ouverture vers un nouveau monde « Origamis » ) d’instants magiques. C’est un archipel dans lequel Thomas Belhom nous invite, son monde qui est aussi celui de tous ceux qui depuis tant d’années demandent à prendre de sa lumière. Lumineuse émotion.




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