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Arriver avec une telle réputation, sans que la montgolfière publicitaire ne se dégonfle avant, est déjà un exploit en soit. Affublé avant même sa sortie de disque de l’année par un journaliste des inrocks, « Stromboli » avait plutôt à être en irruption, mais pas une coulée pour le plaisir des touristes un soir de pleine lune. Non un truc à vous dévisager un paysage en un clin d’œil, à vous projeter des rochers à des kilomètres à la ronde, sans aucune hiérarchie dans la destruction. Mais c’est plus à un carnaval que Montgormery souhaite nous faire participer, mais là encore pas celui d’une fin d’année, mais celui de Rio. Pourtant pas de trace de musique brésilienne ici, quoique le gimmick de « 6 Bonnes Raisons » n’est pas sans nous rappeler les cariocas (ou encore « Volcan »). La première prouesse de Montgomery c’est de réussir à chanter en français sur une musique qui ne s’y prête quasiment jamais. Après Karkwa, les Montgomery échafaudent une sémantique nouvelle donnant aux mots du Littré le droit de se plonger dans une marmite, un creuset, un volcan de son et de style. Si c’est très réducteur, Montgomery sont nos Arcade Fire, capables de fusionner des styles (passer de Grandaddy à Sebadoh dans la même chanson) et des sentiments dans la même seconde. Plombante (Daisy) ou lunaire (Pollen) ou mélancolique (Trampoline) es chansons de Stromboli s’aventurent, même quand la trame semble limpide (Mégacéros). Disque protéiforme (mot à la mode dans la grande sono mondiale) Stromboli présente un groupe débarrassé des préjugés et des codes du genre, une alchimie qui ne va sans des sorties de route possibles, mais ici inconnues. On parle souvent d’un volcan, par le nombre de tour de la terre que peut faire le bruit d’une irruption. Celle de Stromboli ne commence peut être sa révolution.




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