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Le petit diable qui fait tourner la boutique dans ma tête, me le disait depuis quelques jours, mon garçon si tu ne veux pas rater le wagon Arcade Fire et passer pour un cake au moment des playlists de tes compagnons du web. Tout le monde en parle, Sean de Talitres souhaitait l’arrivée du groupe sur son label et tout le monde de la musique dite pas comme les autres (bon je sais slogan aussi con que rock indé) aussi. C’était le Arcade Fire. Il me devenait obligatoire d’investir dans de l’import et écouter ce qui aurait pu faire la gloire de ADA si seulement nous étions moins….loin. Il me devenait impossible de dire du mal du disque, sous peine de voir cette chronique ressortir au moment du bilan 2006 comme on peut les faire sur les prédictions d’Élisabeth Tessier ou les prédictions de Gillot Pétré (bon lui il est peinard maintenant). Face au dilemme du temps limite (nous sommes le 30 de décembre) et celui de chroniquer le disque quand les huîtres seront des cendriers vernis chez les gens de goût et adeptes de la récupération. Clap Your Hands Say Yeah m’a fait l’effet d’un groupe à qui aurait greffé des bras en plus, des sortes d’immenses pieuvres pourvues de prolongement nerveux uniquement dans deux de ses tentacules. Alors à côté d’une relative maîtrise de ses gestes, les animaux doivent faire face à des intimidations provocatrices du reste du corps ne vivant pas sous le joug de ce corps. Cela donne donc une musique alerte, souvent victime des explosions créatrices ou tout simplement vengeresses d’une partie sauvage. On aura beau y trouver des liens avec le Radiohead parfois hésitant, on cherchera des références comme diluées dans une bassine d’acide même dans le fielleux in this home on ice on les gars avouez, vous avez pompé). Alors à l’heure ou les critiques d’art ne disent plus rien de trop négatif de peur de passer pour des ânes des années après, à l’heure où être ou ne pas être reste la question, à l’heure où Arcade Fire est la preuve de l’existence du passage au mois d’hiver (faites tourner les aiguilles) il est déjà difficile de passer à côté de ce Clap Your Hands Say Yeah, sans peut être la force de l’évocation poétique dans le chaos. Pour 2006 votons Liars And Say Yeah.




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