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C’est par des petites cartes que le joli duo nous donne de ses nouvelles. Pas pour le moment de long format, pas de disque conceptuel comme peuvent le faire les sœurs Cassidy. Par contre une maitrise de l’image, pas comme l’entendrait la conseillère en communication de François Hollande, mais une maitrise répondant graphiquement au son.

Si les références le plus souvent citées tanguent de Cocorosie à Au Revoir Simone, nos deux fées prouvent qu’elles peuvent s’affranchir de celles ci pour un univers bien à elle, comme si le Dominique A de la Fossette en regardant le dernier film de Apichatpong Weerasethakul, se décidait à inviter Katerine pour faire une relecture de Février, en plein mois d’Août, plus prêt d’une forêt tropicale que de Nantes. On ressent le poids de la chaleur, le bienfait de la lumière, les joies des couleurs. C’est tout à la fois sautillant sans jamais tomber dans les chansons cauchemars de nos réunions familiales, c’est frais comme une mauresque qui se présenterait à nous en faisant des claquettes, c’est beau comme une saint Valentin qui ne serait que le climax d’un état perpétuel.

La prochaine fois, j’en suis persuadé nos deux anges, viendront nous caresser les oreilles plus longtemps, nous emmèneront sur une nouvelle piste de danse champêtre. Elles nous mettront des hérissons hilares dans les bras, donneront nos lacets à des écureuils farceurs, et accrocheront des cœurs plein les arbres, qui s’ouvriront, laissant une eau parfumée et froide nous rafraîchir. Tout pour nous rendre heureux, comme c’est déjà le cas après ce EP.