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L’apocalypse serait donc pour bientôt, l’enfer serait à nos portes, et sans vraiment nous en soucier nous continuons à attendre des miracles de Cannes, nous poursuivons notre épargne salariale, pire nous continuons à vivre dans les règles que l’on nous imposes. L’enfer est à nos portes mes amis, nous allons tous bruler, sentir la chaleur de nos méfaits passés. Avec une ironie non feinte Sam Nolin lui nous poste une carte de la terre, mais probablement la terre d’après, aride chaude et invivable. Prenez avec lui le dernier train pour la Vatican ou l’apocalypse dans un western de fin de monde. Les lézards ne font plus de mue ici, tout est aride, tout sent la mort. La confrontation entre le bien et le mal a lieu dans les entrailles de flemmes incandescentes. Ca brule de partout, l’épiscopat serait il notre sauveur, pas évident, comme nous le confirme Akilam et sa carte postale de la terre. Si l’on suit la logique du disque, sur terre on ne parle plus d’après JC, mais plutôt d’après apocalypse. L’aridité est à son comble. On tente de raviver un feu créateur avec des rythmes caressants. Comme des troubadours marchant sur les cendres d’un combat dionysiaque, Sam Nolin et son groupe, accélère pour ne pas se consumer, finissant par trouver l’endroit où une vie normale pourra voir le jour. La fête pourrait alors commencer, un monde nouveau, effrayant mais à qui il faut rendre grâce, qu’il faut fêter. On sortirait les guitares, piochant des sonorités partout (Catacombs), même dans la péninsule indienne, mélangeant le tout avec la tradition folk américaine. On hisserait un chapiteau (Circus Sons) avec une toile rapiécée, aux peintures cloquées. Une chanson d’un clown au pied d’un pilier qui ne demande plus qu’à l’écraser. « Manhattan » serait le loup qui rode, un survivant, pour qui l’enfer c’est avant tout les autres.

Accompagné entre autre de Tycho Brahé à la basse & Léo(88)Man aux claviers, Sam Nolin nous offre un drôle de disque. Le son y est rachitique, comme manquant d’air, les titres s’autodétruisent avec maitrise, mais on s’y sent bien (je vous dit que je peux être malsain). Un disque brulant, qui n’est pas prêt de se consumer définitivement.