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Avant Propos : Places / Traces est un album posthume. H Bassam a malheureusment disparu l’année dernière. Il a été terminé par ses enfants ... Camille (la chanteuse) et Simon Dalmais (lui aussi musicien)

H, Hervé, Bassam, pour la zone géographique d’Abidjan, alors disons simplement Bassam, je crois qu’il se fera connaitre ainsi, dans ce petit mystère exotique qui incite déjà aux voyages. Bassam, Bassam n’est plus un enfant, je suis sur qu’on le lui rappellera beaucoup d’ici peu, je sais dors et déjà qu’il sourira a cela, il pensera que l’âge fait de nos yeux des tubes kaléidoscopes, et le bonheur d’avoir appris plus de mots que n’importe quel jouvenceau en perfecto de cuir/polypier, tissus qui n’aura jamais la dureté de la peau d’H. Plus de mots car les horizons se sont fait immenses en chevauchant ses mélodies, plus dure parce que les blessures sont des croutes dont se nourrissent les écorces. Bassam sourira surement, il devrait sourire éternellement, de ce rictus orgueilleux d’avoir accompli, ni tard ni tôt, le rêve de plus d’un rêveur fredonnant, celui de chanter, chanter vraiment, en émotionnant depuis l’émotion même, pénétrer la perfection du bout d’un son, d’un mot jaillit de cordes vocales aux vécus enviables. Il sourira devant ses peintures, peindre, peintre, puisque Bassam est un musicien impressionniste, qui peint loin des ateliers, sur des chemins lointains, des champs tout proches, mais qui puise ainsi l’opium, l’odeur, la vie de chaque places, et nous image les traces des paysages. Il joue des multitudes infinies de taches de couleurs pour réaliser l’œuvre, les unissant, les séparant, semant de tristesses des ghettos à ciel ouverts, enivrant de caresses des plages africaines en pleines cité.

Ainsi suinte le blues à Birmingham, ainsi chaloupe le reggae à Bamako, ou dans vos chambres. Bassam est jeune comme l’est Gil Scott Héron dans sa vieillesse énergique, marchant à l’ envers sur ces années, Bassam est peintre comme Manset est chanteur, de ces âmes sensibles, des papiers d’argent, papier photo capables de s’imprégner, le temps d’un rayon de lumière, d’un univers mis en bocal dans un laps de temps déjà immortel. Parler de sa musique seulement, sans évoquer le personnage, est nier l’histoire de cet homme, la chanson n’est qu’un instrument, plages épiques de sons volages, blues, rock, reggae, peu importe, dans chaque titre vous trouverez un lieu a visiter, dans chaque lieu la mélodie et les paroles prendront plus d’éclat, néons a Brooklyn, caves pop de vieux Paris, le tout enrobé d’onirisme parfois pompeux, mais les rêves sont par définition, baroques. Bassam définis en un disque le tour du monde en milles merveilles, milles hécatombes, histoires et légendes, il est facile, dés-lors, de s’assoir a côté de H, prendre une bière, regarder l’horizon d’un pays ou d’un autre, et l’écouter comme on écoute un conteur africain, ou une mère avant le sommeil, entrer dans le rêve.




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