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L’idée était de laisser le temps faire son office. Laisser la confrérie avancer dessus, quitte à rater une fois de plus le train, mais quand le train nous rate, parfois les bonnes rencontres nous font aimer les ruptures et les incidents. « Violet » est un single tellement évident qu’il pouvait cacher quelque chose, une surprise (mauvaise) sur la longueur, ne provoquant pourquoi pas une indigestion après un nombre d’écoutes aussi déraisonnables que le visionnage de l’intégrale des monologues de remerciements d’une soirée des césars.

Après ce temps que je me suis donné, je peux aisément le confirmer « Violet » et « Relizane » dans sn ensemble est l’œuvre d’un groupe (gang, troupe ?) complètement cool, et surtout talentueux. Même quand il se prend pour les klaxons sur « Mohawk » c’est fait avec une chupa choop dans la bouche, des serpentins chargés dans des tubes en plastique, comme ceux des délirants Flaming Lips. « Animals » serait un animal échappé du premier album de MGMT, « Violet » sorti d’un cerveau qui serait implanté dans une boule de flipper et qui serait guidée par un joueur qui pourfendrait sa mélancolie en envoyant des fulgurances faisant exploser le compteur à frissons.

Le temps aura donc travaillé pour eux et pour moi, et pour vous maintenant, car le temps lui travail, tout comme We Are Match, car derrière le masque de chat oisif qui ne penserait qu’à s’empiffrer de lait dans des verres à pied avec quelques viennoiseries ou pâtés, se cachent un quatuor qui a embarqué dans un train qui essaye de revisiter la pop (les interludes sont là aussi pour nous émerveiller), un sucette dans la bouche, à moins que ce ne soit des croquettes au psychotropes.




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