Déjà entendu le temps du volume trois de nos compilations, Encre en live tétanise encore plus. Cette musique électronique de chambre au propre comme au figuré (nos draps s’en souviennent quelle étrange phrase) fait face au monde avec une amplitude que la solitude ne pouvait laisser présager. Ici tout prend de l’ampleur, sauf la voix toujours en retrait, toujours froide, toujours là pour y glisser des blessures. Common Chord est un disque que l’on ne donnerait pour rien au monde, non pas que les rougeurs trahiraient notre ennuie, c’est juste qu’il pointe du doigt nos pulsions primaires mises en musique de façon magistrale. Des cordes, de la pluie, le bruit de la beauté quand elle se fracasse dans un mur de sensibilité exacerbée. Les écorchés vifs ils en ont les.... En sept titres on en apprend peut être plus sur Encre, laissant de côté l’a priori sourd sur une possible soif de laisser de marbre. Encre n’est pas programme et la lumière n’est pas mise dans la tronche du spectateur même sur les mélodies à fondre la glace. On regrettera peut être l’absence d’image, qui nous conforterait dans ce réchauffement de l’air et la mise en perspective d’une sensibilité hors norme. La musique d’Encre est un drap de satin sous lequel de drôles de choses se passent.