Nuage. Brume. Tombée du jour. Horizon. Lointain et pourtant si proche. La voix de De Laurentis, comme une caresse, le piano, troublant. Le rythme synthétique, l’arpégiateur, électronique humaine, murmure des machines qui brouille un peu plus encore une frontière déjà si fragile. Est-ce un battement de cœur ? Une respiration ? Cécile habille ses compositions de petites touches de silence, comme autant de perles transparentes qui donnent à sa musique un éclat discret et magnifique. Ses clips, vêtus de super 8, mettent des images sur les rêveries de ses notes et viennent compléter l’ensemble avec justesse.
Entre électro et pop, en anglais dans le texte, De Laurentis trace une belle route en cinq titres dont une reprise, superbe, de Lykke Li (“I follow rivers”) et nous offre en bonus un remix électro de son titre “Many years”, très réussi !
Ai-je le droit de me plonger dans son histoire ? Dans l’intimité de sa biographie ? En ai-je seulement l’envie ? Non. Je préfère me tenir à ce que j’entends, à la beauté classique et finalement presque intemporelle de ce premier EP. Je n’ai pas envie de lever le voile sur le mystère, et si vous préférez tout savoir, son site vous le racontera.