Comme nous ne sommes jamais mieux servis que par nous même, le trio Young Rival a choisi lui même son étiquette, déchirant la au combien facile à porter psyché garage rock, pour celle plus énigmatique, mais pour le coup plus intrigante de « croon-psych ». Les canadiens d’Hamilton sont partis en studio avec le producteur de Viet Cong et METZ (Graham Walsh) histoire de sonner encore plus Young Rival que Young Rival car après l’étiquette, le groupe offre son slogan. Ce troisième album du groupe serait donc la quintessence même du groupe. L’ouverture entre Bob Dylan et les Stokes chez les Flaming Lips en dit long sur le spectre dans lequel ce groupe bondissant plonge. Interior Light est un kaléidoscope construit avec les moyens du bord, sans aucune norme à tamponner sur la boite, un disque hybride, presque iconoclaste, complètement débarrassé de quelconques contraintes, voir jouant avec des règles imposées en les transformant en de vulgaires quilles avec lesquelles le trio jonglera. Capables de crâner (Elevator) en avançant sur les trottoirs recouverts de cuir des Strokes le tout en draguant une fille portant un T shirt du floyd pour draguer des types cool, capables aussi de convoquer l’esprit de Cure dans le cerveau d’un fan des La’s qui aurait connu le râteau le plus terrible du règne des rapports hommes femmes. En trente minutes les Young Rival nous aèrent la tête comme avait pu le faire Supergrass à l’époque d’I Should Coco, signant un album ramassé et addictif, un vent frais comme un gaz hilarant tout aussi précieux que canaille.