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Chez Rockerill Records, les fantasmes punks s’associent toujours à une provocation légitime, assumée, parfois trash (The Scrap Dealers), parfois concoctée au trentième degré (comment vivre normalement après avoir écouté une chanson des Spagguetta Orghasmmond ?). Un label capable d’allégeance envers Betty Page tout en signant un groupe nommé Duflan Duflan, voilà qui oblige au respect éternel.

Avec les Belges de Sects Tape, on va encore s’enthousiasmer tout en cherchant à se convaincre que non, décidemment, ceci n’est pas très sérieux… Car en onze (très) courtes chansons (barnums ? Ejaculations ? Bravacheries alcoolisées ?), ce groupe enregistre un disque (punk, faut-il le préciser) à seule fin, semble-t-il, de faire pogoter la foule lors des prochains concerts. Toute l’énergie musicale, et le brouhaha vocal, convergent effectivement ici vers la danse d’histrion, le je-m’en-foutisme iroquois, la bière renversée sur le voisin (avec son consentement cérémoniel). C’est très con, jouissif, et ça nous venge des chanteurs ou des chanteuses guindés qui s’imaginent tutoyer Leonard Cohen alors qu’ils ou elles ne dépassent jamais le niveau d’un hypothétique ouvrage baptisé « la chanson poétique pour les nuls ». Heureusement, Rockerill Records veille au grain afin d’insister sur l’essentiel : la décontraction, la sincérité (et qu’importe le résultat bancal de la musique), le « fuck you » et le fun. Yeah.




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