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  • 18 février 2018 /
    Shed Seven
    “Instant Pleasures” (BMG)

    rédigé par gdo
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Quand j’écoute le disque d’un groupe qui a commencé à exercer quand je terminais la première partie de ma vie (celle où les factures sont du ressort parental) il y a une phrase qui arrive avec une forme d’ironie perfide, voici le dernier disque de son vivant.

Car oui Shed Seven avait depuis longtemps quitté mes radars, perdu au mieux dans des cimes enneigées comme une alpiniste sans thermolactyl, ou au pire désintégré dans la dernière expédition d’un milliardaire (un milliardaire c’est un gars qui a bouffé le bonheur vert du crédit et qui ne recrache jamais) vers Mars.

La question qui commence par pourquoi et qui aura comme réponse une phrase commençant par parce que est a balayé d’un revers de manche, faisant table nette pour en fin de compte alimenter la seule écuelle qui vaille, celle de la nostalgie. Car au final si l’avenir n’est à trouver dans ces nouvelles compositions, le passé lui sera convoqué, permettant à une nouvelle génération (bon qui commence la musique comme un adolescent consomme le clarasyl, c’est à dire frénétiquement, mais avec des brulures jamais apaisées) de découvrir que pendant une période pas si lointaine, la pop anglaise n’avait pas besoin de microscope pour la trouver sur la carte de la musique contemporaine.

Alors ce nouveau Shed Seven a le charme des retrouvailles, la senteur de l’album photos que l’on ressort du grenier pour le consulter un après-midi dans le jardin, du dimanche midi quand les légumes refroidissent attendant d’être agrémentés le soir venu en attendant que la nuit recouvre les espérances du week-end. Des instants de plaisirs.




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