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Il faut avoir une certaine dose d’humour pour appeler son nouvel album Golden Years en cette (longue) période où l’humanité tout entière semble plus abonnée à la médaille de plomb, laissant aux rêveurs le soin de truster les premières marches du podium. Il me faut une certaine dose de patience, de maitrise pour écouter un album avec du saxophone, cet instrument ayant toujours eu pour moi le même effet que la voix de Yann Queffélec, Jean Marc Lalanne ou celle de Gerard Collomb (ce dernier cumulant avec une diatribe proche de l’une des manifestations de la contamination par la gastro-entérite).

Ils sont rares les exemples de disque qui finirent par me séduire et m’emmener, alors que l’instrument en question avait le premier rôle. Rare certainement, mais la liste non fermée pourra sans peine accueillir ce Golden Years, car Daniel Paboeuf, riche certainement de ses multiples collaborations (Marquis de Sade, Daho, Niagara, Laetitia Shériff…), a nourri son jeu et son écriture, pour faire de son saxophone non pas la pièce principale de ses créations, mais un pilier au même titre que le reste du groupe (Mistress Bomb H, David Euverte, Nicolas Courret de Eiffel). Il y a dans l’écriture de DPU ce que l’on pouvait retrouver dans les deux derniers albums de Kat Onoma, une véritable diversité, alliant tentatives sonores, poésie contemporaine et inspiration venant des fondements mêmes d’un rock non pas progressif, mais progressant vers une forme d’abstraction jamais dénuée d’une lecture facile.

DPU égrène les titres de « Golden Years » comme si ceux-ci se suivaient naturellement, s’offrant le plaisir presque pop sur « Mothers and sisters », vignette electro pop, comme si Perry Blake revenait avec une sagesse nouvelle. Un disque comme une aimant.




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