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"Vous avez devant vous les dignes héritiers de PJ Harvey, Bjork ou encore Tori Amos. Atypique par la quasi-absence de guitare, Human Song explore de nouvelles sonorités et redonne ses lettres de noblesse à Ia scène alternative."

Ces phrases ne sont pas de moi, je suis capable de pire, mais elles sont aussi castratrices avant l’écoute d’un disque que l’est le football prôné pendant la coupe du monde de football en Russie. Car avec une telle introduction, la barre n’est pas haute, elle semble infranchissable, même par un animateur télé décérébré qui pourtant semble capable de tout franchir. Avec une telle pancarte dans le dos, il faut mieux avoir le vent dans le dos que contre, pour profiter du souffle, et celui-ci le groupe ne semble pas en être dépourvue, même si sur la longueur, les derniers lacets sont appréhendés avec la lucidité du marathonien qui à 5 kilomètres de l’arrivée se trompe de sens et contourne le stade plutôt que d’y rentrer.

Alors certes les influences sont là, visibles, mais au final pas trop et c’est à mettre au crédit du groupe. L’autre crédit est la constitution d’atmosphère de façon progressive, ne prenant jamais l’auditeur par surprise, mais arrivant souvent à le surprendre. Il y a dans cet album le risque de l’auto combustion, mais avec ce chant tout aussi plaintif que charmeur (une sirène ?) le feu n’est pas étiré, il semble s’étouffer, laissant les structures musicales grossir via une charpente solide. Si le disque méritait un raccourcissement, il mériterait surtout une présentation moins plombante, car si « Blue Spaces » n’est pas un disque dénué de références, il a son identité et le charme du dompteur des grands espaces, un pied sur un fil l’autre dans le vide.




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