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7 ans après Ostinato, Versari sort son 3ème album « sous la peau ». Oscillant entre énergie brute et ambiances feutrées, la noirceur est le mot d’ordre, la sensualité aussi. On retrouve la voix à nulle autre pareille de Jean Charles Versari (ex-Hurleurs), chaude, pleine, envoûtante et ses mélodies imparables. Entouré de ses deux complices Laureline Prod’homme (Candie Prune) et Cyril Bilbeaud (Zone Libre, Sloy), le groupe distille des sonorités qui nous parlent directement à l’âme, droit dans le cœur. On ressent une tension musicale palpable dès les 1ères notes du morceau d’ouverture « Des images », incisif à souhait. C’est un tube aux riffs hypnotiques, qui te transperce le crâne, s’y love, tourne dans ta tête encore et encore sans répit pour notre plus grand plaisir. C’est aussi le 1er titre de l’album a avoir été clippé par Renaud de Foville du Cargo !

On y voit des corps, des torses, des visages et des mains en gros plan, de l’humanité à fleur de peau qui fait tellement de bien en ces temps irréels de distanciation sociale forcée. Un pied de nez à ce que l’on nous impose et une impression de rapprochement que l’on recherche plus que tout. De la volupté moite à te réchauffer, te réanimer, te sortir de la torpeur de ces jours sans fins, pour réapprendre à vivre, se toucher, vibrer. Rock, post-punk, gothique tout à la fois, cet album nous parle comme jamais de relations humaines, de sentiments exacerbés, des émotions brutes, en français dans le texte sous la plume de Jean-Charles Versari, qui cisèle ses textes comme un orfèvre. Le 2nd morceau « brûle » est une rêverie douce-amère pour oublier le passé, le consumer, thème que l’on retrouve dans « tu te disais ». Le 4ème morceau « Rose » à la ligne mélodique captivante enchaine avec « Reviens » et l’obsession pointe son nez. Un orgue prend le relais sur l’intro de « la peur au ventre », bien vite rejoint par le combo guitare-basse-batterie et les voix de Jean-Charles et Laureline qui se mêlent parfaitement. La colère est presque joyeuse sur « Némésis » et tout se termine en apothéose avec « plus de tristesse ». On ne saurait passer sous silence le visuel réalisé par Jérôme Colliard à partir d’une peinture de James F. Johnston « master performer portraying death » et qui colle si bien à la musique, à sa flamboyance. De la belle ouvrage assurément pour Versari qui nous comble et nous effleure en profondeur avec son album « sous la peau ».




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