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Nous sommes tous de façon inné conditionné depuis notre naissance sans que nous le sachions vers une réaction suivant un événement, que ce soit chez l’animal ou le végétal. Le tournesol se tourne vers le soleil, l’animal perd ses poils au printemps pour supporter les chaleurs de l’été et le directeur de l’information de BFM fait apposer le macaron Alerte info dés `qu’un sous sous sous sous-secrétaire d’état est en déplacement dans les Vosges pour traiter de la production en baisse de la mirabelle sur les plateaux des Hautes Vosges. On appel cela le tropisme de l’animal. En donnant ce titre à leur album, les deux membres de Péroké, Fred Guillon (machines, programmation) et Sylvain Rousselle (Claviers, synthés), veulent probablement traduire l’effet de leur musique sur le corps, dans les têtes.

C’est que leur électro mondial est un brassage sans paravent, un travestissement consentant, un mariage entre une électro européenne qui arrive avec sa froideur à nous réchauffer en nous poussant à une transe robotique, et des rythmes et des sonorités nous arrivant tout droit de l’Afrique, celles-ci amenant les variations et les colorations, détonnant dans un milieu Dj’s souvent monomaniaque. Le disque s’écoute d’une traite, idéal pour vider son corps au profit d’un esprit qui partira en voyage, l’impression de flotter entre deux continents (même trois tant certaines effluves de l’Asie nous envivrent). Car non Péroké n’est pas là pour nous transformer en une espèce de roseau qui plie mais ne rompt pas sous les coups de boutoir de l’électro, le duo donne du sens à sa musique, prend à témoin la société actuelle lui mettant en musique ses contradictions. Sans faire de la théorisation, car le but avant tout est de distraire et faire danser, « Tropism Animalis » est un disque d’une diversité et d’une ouverture qui n’a d’égale que le dessin de la pochette.

Vous êtes prévenus, votre corps comme votre esprit réagiront sans que vous puissiez contrecarrer cette pulsion naturelle, à l’écoute de l’album de Péroké, c’est ce que l’on appelle le « Tropism Animalis ».




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