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C’est une marotte chez moi, mais je considère la scène du Roadhouse (ou Bang Bang Bar) comme la plus excitante de ces dernières années. Elle clôturait les épisodes de la saison trois de Twin Peaks, et si la fin d’un épisode est toujours un drame et nous met face au choix cornélien d’enchaîner ou de faire durer le plaisir dans le temps, elle était ici une des attentes appétissantes, complétant subtilement et toujours avec goût le labyrinthe scénaristique de maître Lynch. Charlie Risso aurait sa place sur les planches de cette scène.

La chanteuse nous arrivant de la ville de la Sampdoria, publie avec « The Light » son troisième effort, et celui-ci, tout immaculé de blanc, ne laisse pas d’espace aux doutes, Charlie Risso a un univers qui permet au temps de suspendre son envol, nous plongeant dans la brume pour mieux nous en tirer, telle une sirène dans les profondeurs du ciel, car avec « The Light » c’est un grand retournement du monde qui nous est offert.

« The Light », qui donne son nom au EP, est un morceau Lynchéen au possible. Entre les contrées immaculées de Sigur Ros, et les basses rondes et chaudes, s’engouffre Charlie Risso, entre Julee Cruise et Dolores O’Riordan. Il est la porte d’entrée vers « S.I.N. », inspiré par une escapade en Norvège et par la signature de Chromatics. Les guitares sont les lignes d’un horizon que Charlie Risso repousse à chacune des phrases chantées. Avec « Into the Forest » elle nous convoque pour une danse pleine de spiritualité, une naturaliste dans une structure électronique. Nous quitter acec « Landed on Speed » c’est faire son retour sur la scène du Bang Bang Bar avec un orchestre nous arrivant de la loge noire. Épatante lumière blanche qui décode certains mystères. Fire Walk with me.




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