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Moins d’un an après le remarqué OLA, Thierry Mérigout (Geins’t Naït) s’associe à nouveau avec Laurent Petitgand (entre autres, compositeur pour Wenders, Antonioni et Preljocaj) et l’anglais Robin Rimbaud (Scanner) pour une nouvelle étape du voyage sonore, commencé en 2014, que constitue la série Mind Travels : Et il y avait. Si les deux premiers cités, malgré des univers que l’on pourrait croire hermétiques, le rock indus (mais pas que) pour l’un, la musique de film (mais pas que) pour l’autre, collaborent ensemble depuis près d’une décennie – à noter que So Young But So Cold, un documentaire réalisé par Otomo de Manuel qui remémore la scène punk / no wave nancéienne, évoque les deux artistes, Thierry Mérigout ayant même été batteur sur la première tournée des mythiques Kas Product –, ils accueillent sur Et il y avait, outre le violoncelliste / performer Siril Tiebo, un plasticien sonore aguerri et surtout très prolifique, dont l’œuvre remonte au début des 90s et se ramifie, notamment au sein du groupe Githead, composé d’ex membres de Wire et Minimal Compact. La petite histoire raconte que Robin Rimbaud tient son nom de scène d’un scanner acheté à un ami nécessiteux, qu’il a utilisé pour intégrer des conversations dans sa musique – à vrai dire, j’ai eu en ma possession un scanner et je ne vois pas comment on peut le faire parler, mais bon, qui suis-je pour questionner une anecdote par ailleurs sans enjeu ? Et donc Scanner, certainement francophile puisqu’il fut en 2005 commissaire de l’exposition J’en Rêve à la Fondation Cartier, mais également compositeur de la comédie musicale Kirikou & Karaba et producteur, pour le compte de la BBC, du drame de Jean Cocteau, La voix humaine, apporte aux deux Nancéiens une touche ambient / dark qui ravira les fans de Coil, Caroline K ou Nurse With Wound. Si, au vu du registre abordé – pour simplifier, plages instrumentales desquelles parfois une voix humaine émerge, constituées entre autres de collages sonores visant à créer une atmosphère à la fois industrielle et abstraite – l’écoute des dix titres de Et il y avait peut s’avérer ardue, car exigeante, mais grandement vous récompensera. A vous de voir.




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