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Quel joli et jubilatoire capharnaüm que ce nouvel album des Belges de Billions of Comrades. Trotop (titre parfait) qui fait suite à Rondate paru il y a déjà huit ans, est une bombe à fragmentation, fusion de la dance et du punk, envoyant à la retraite les éphémères Klaxons. Dés tétons qui pointent bien plus qu’une tête, c’est comme une faille dans l’atmosphère noire qui nous ai offerte, donnant au casque de chantier à la fois le rôle protecteur contre les secousses, mais également celui d’un atour esthétique pour se lancer dans une danse épileptique dans une Hacienda rêvée au milieu de smiley à faire fondre sous la langue. Album ramassé qui ne dépasse pas les trente minutes et qui ne trouve pas de grille de lecture connue, mais parvient par un tour de passe-passe que seul de Garcimore de notre enfance pourrait nous expliquer de manière décontractée, à garder une unité qui est à mettre au crédit du talent, de la folie, et probablement d’une érudition savamment utilisée. En témoigne cette pochette entre Animal Collective et les Happy Mondays, la morosité n’est pas de mise, mais le combat contre les cancers de nos sociétés n’en sont pas moins fustigés. Alors si vous ne craignez pas de voir Tortoise chahuter avec les Beastie Boys, les Doors se faire dégonder dans un club de free-jazz dans les sous-sols de Berlin, si votre niveau d’espagnol vous permet de scander Cadra (monument final de cette charge atomique qui sied bien à l’univers du label Rockerill Records) avec l’assurance d’un ministre du vide d’air, ce disque est non seulement pour vous, mais il est alors de votre devoir de scander Trotop, d’arpenter les rues avec la sono à fond. Vraiment trop top.




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