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« In Bones » fait suite au charnu « Polaroïd Malibu » et ajoute une dose supplémentaire de densité et d’intensité. Dès les premiers éclats de « Milla Jovovich », on se sent transporté par la basse VI virevoltante qui propulse un son massif à la GVSB. La production épaisse et généreuse rappellera la prise de masse de Sonic Youth à l’époque de Dirty, le clinquant de la Jazzmaster, la batterie réverbérée et sous amphétamine (Reptile ?),

Sur « Push », le trio parisien tisse une toile particulièrement subtile dans le genre avec une énergie contenue, lointaine, mais des débordements qui n’attendent qu’à émerger brutalement, mais toujours avec une fluidité amenée par cette Bass VI visiblement jouée à 6 mains. Le tout convoque aussi dans ses embardées les plus débridées le fantôme des excellents Heliogabale.

« You won’t find me » pousse tous les curseurs à 11 en brutalisant l’auditeur à coups de massue à la saveur industrielle qui évoquera aux plus anciens le style télurique des Deity Guns.

Le groupe s’installe dans une tonalité qui leur est à présent propre, notamment sur un « Diskoboy » qui sort les trompettes comme des groupes comme June of 44 ont pu le faire à l’époque d’« Anahata », pour une touche d’élégance un peu malsaine supplémentaire. Les points d’ancrage mélodiques sont bien plantés au sol, assumés, scandés avec conviction.

Plus loin, « Jeffrey » évoque les grands espaces en développant des mouvements amples et des motifs confortables jusqu’à ce qu’ils explosent ; on visualise un type au bout de sa vie souhaitant s’extraire de sa camisole de force, en vain.

Au bout de chemin, la tête du squelette est un rouleau compresseur qui convoquera à nouveau le totem de Sonic Youth en mode « Trilogy » et les premiers brulôts d’Heliogabale, habile synthèse très personnelle et digérée à l’expérience, à la maturité, que l’illustre Steve Albini (paix à son âme de légende moderne) aurait très probablement validé.

Bientôt en tournée dans l’Ouest, le groupe administre de sévères fessées en chair et « en os » à chaque passage sur scène. A ne pas rater si vous aimez vous faire dominer.

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ECHOPLAIN (avec Tabatha Crash)

30 mai : le barailleur, Vannes

31 mai : la fontaine de brocéliande, Saint Péran

01 juin : dimanche bistrot, Rennes

02 juin : le cirque électrique, Paris

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