> Critiques > Labellisés



Avec sa tête de petit fils de Ben lee dans un film de Ken Loach sur sa rencontre avec les oiseaux dans une campagne anglaise, on pourrait prendre Patrick wolf pour un novice appliqué mais timide. Les choses sont rapidement misent à plat, Patrick prenant le risque d’être libre, conscient que se mettre sous l’éteignoir peut permettre à une plante de pousser droit. Libre donc, et il l’est libre ce jeune pousse, faisant fi de possible détour biographique. Jamais depuis Morrissey personne n’avait chanté comme cela (teignmouth - the railway house) entre l’âme du crooner pop et l’indéfectible envie de sentir ce que le rock pouvait puiser dans le fond de nos gorges profondes. Album libre, wind in the wires fait pleurer le vent, fait chanter la pluie et invite autour d’une table de conciliation toutes les branches de la musique, pour enfin s’entendre. Car si tout cela part dans tous les sens, Patrick wolf prend un cheveu de ses chansons pour s’en faire une longue mèche barrant son front, laissant à sa vue l’acuité d’un rapace. Wind in the wires est de ces disques qui vont nous accompagner pour la vie, car il porte en lui les teintes successives et possibles de notre vie. Album baroque et barré, album blessé et bluffant, wind in the wires donne une claque à la blancheur puante d’Harry potter, faisant de ghost song l’effort nécessaire et irréel pour le fin du fossé entre nos générations. Chef d’œuvre ou disque d’un génie, peut importe il est fait pour vous. Prenez le, comme l’oiseau là derrière la fenêtre et qui tape de son bec. Chef d’œuvre.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.