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Quand j’étais enfant, je trouvais mes congénères demeurés à souhait, et j’espérais qu’ils s’amélioreraient avec l’âge – en vain. Et donc, à mon sens, les adultes sont des enfants qui rétrécissent plutôt que des enfants qui grandissent : ceci dit, les titres de certains opus du multi-instrumentiste pyrénéen Charles BaptisteLa Symphonie Pornographique (2015) et Le Love & Le Seum (2020) – laissent percevoir une certaine espièglerie, comme celle qui probablement présida à l’adaptation en français de la scie des Daft Punk, Get Lucky. Enregistrées entre Paris, Skopje, le Béarn et le Bénin, les onze compositions de Grand Enfant font la part belle aux liens, avec un grand L, les liens familiaux, amicaux, amoureux, que la récente crise sanitaire a mis à mal et qu’il faut savoir préserver, parce que sans les autres, nous sommes bien peu de choses. Les autres, parlons-en : amateur de duos, Charles Baptiste s’est adjoint les services de Clair (La voiture), Nicolas Mathieu (Grand garçon) et Star Feminine Band (Si on changeait). Dans une veine pop orchestrale ligne claire aux arrangements ourlés, Grand Enfant plonge ses biens mélancoliques racines dans la variété française de qualité, d’accords mineurs en arpèges de piano, cascades de cordes 70s et rythmiques rondes, au service d’un chant sans fioritures dont l’humilité se ressent jusque dans les textes, en forme de lettres ouvertes truffées de références, parfois taquines, toujours sincères, ce qui rend le troisième album de Charles Baptiste d’autant plus attachant.




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