Un split ! Ce nom me rappel hadjuk ou la fin d’un groupe, mais pas la partition d’un album en deux.. Et pourtant il en est ainsi pour ce Baxendall, split entre lunt et virga deux signatures de l’excellent label unique records. Un partage équitable, une fusion comme lien entre les deux mondes et un interlude comme respiration. Baxendall est une sorte de vestiaire dans le quel on laisse ce que l’on voudra retrouver. Un de ses lieux de mémoires qui ont fleuri à la veille du nouveau millénaire, un musée où des parcelles de son, de loops, de pics sont précieusement mis en sécurité pour les satanées générations futures. Quasi in situ l’imbriquement raffermi l’idée même que l’instant présent aura de l’influence sur un passé même lointain, même si dans le même temps (lequel d’ailleurs !!) la mémoire, pour le futur, ne connaîtrait plus le passé. Contre révolutionnaire, cette musique bricole et s’arrange de tout (sauf de la compromission facile) et bloque le temps pour le comprendre, le distendre. Elle se met en relation avec sa propre alchimie, se transformant comme il se doit, en existant sous une autre forme par manque d’envie d’être là. Acceptant la dissonance comme un non-accident, Virga lunt l’englobe et lui donne une place de choix comme ce qu’elle est, un son, la propageant sans craindre qu’elle se perde, elle se jouant des piéges et s’adonnant à une épreuve mystique et turbulente. Vestiaire plutôt que grenier car Baxendall ne connaîtra jamais la poussière, celle ci préférant recouvrir ceux qui la mérite, les tuant une seconde fois avant l’oublie obligatoire. Dans Baxendall la vision de la périphérie et pointilleuse, c’est avant tout pour cela que nos anneaux virtuels sont à nouveau visibles et fidèles à ces vibrations. Ce disque s’ouvre et se ferme sur shining…je pense que vous avez la faculté de comprendre. Un disque unique à découvrir absolument.