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Will est un plaisantin, pas seulement parce qu’il se la joue Gad Elmaleh sur scène (mais en plus drôle j’imagine) mais avant tout car en sortant ce EP alors que le monde bascule dans l’allégresse. Lay and love confirme déjà le retour au premier plan du barbu aux fleurs de lys sur le bras, mais surtout embarrasse les chroniqueurs que nous sommes pour la liste des meilleurs disques de l’année. Si l’album ne sera pas loin de la tête, il va être difficile de passer ce EP sous silence, et ces trois chansons (dont lay and love du dernier album) renvoyant les suiveurs dans le marais. senor est peut être une des plus belles chansons de Will, une de plus à vous tordre l’âme pour mieux en extraire ce qu’elle a de meilleur. L’autre inédit est une surprise, une chanson que l’on reprendrait en chœur à la fin d’une soirée chez les Oldham avec le village comme band et une pointe d’insouciance qui me ferait presque dire que Will Oldham y chante comme un Bono sans les pets. Lay and love, love avant tout et pour longtemps encore. Quel comique ce Will !

Domino