La philadelphienne Mirah compose ses premières chansons dans sa chambre d’étudiante avant de les passer sur disque dans un premier essai en 1997, "Storageland" passé inaperçu. Une signature chez K Record plus tard, elle sort trois disques : "You Think It’s Like This But It’s Really Like This" en 2000 ; "Advisory Committee" deux ans plus tard et ce "C’mon Miracle" sorti l’an passé, avec lequel elle s’inscrit comme l’un des grands noms de l’indie rock au féminin,à l’image des Laura Veirs et autres Julie Doiron. Dans ce dernier album, la demoiselle nous montre toutes ses qualités : une voix malléable au fil des envies, fragile, voire très fragile sur "Nobody have to stay", puis plus grave sur "The struggle", une écriture travaillée, faisant cotôyé une chanson forte et engagée comme le politiquement chanté "Jerusalem" avec une chanson comme "We’re both so sorry" qui traite de la légèreté de l’amour ! Passant du calme, de la tranquillité de "Promise to me" à l’énergique "Look up", Mirah n’hésitera pas ensuite à mélanger le tout, d’abord sur "The light" qui commence par une batterie saturée pour arriver à un duo "guitare acoustique/voix" du plus bel effet et juste derrière "Don’t die in me" qui prolonge la douceur pour calmement atteindre en crescendo un rythme de samba. Mais où est le fil conducteur de cet album ? Justement dans ces changements : les titres s’enchaînent parfaitement, procurant ainsi un effet de vague chez l’auditeur, tantôt fragile tantôt puissante (un petit clin d’oeil à la pochette !). Petit amusement, en guise d’au revoir pour "Exactly where we’re from", Mirah nous fait quelques vocalises, comme pour montrer ce dont elle est capable avec sa voix. Onze titres, trente-six minutes : c’est assez court, mais l’ensemble est plus que convaincant, pas de temps mort. Comme on le dit par ici : à écouter absolument !