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"Thank you for your attention" répète (Spleen) dans son "Intro". Comme pour nous remercier de l’écouter. Quelle politesse… On peut rentrer ? Après vous… Merci ! On pénètre dans le salon. Chez (Spleen), l’intérieur est agréablement décoré de bidouillages de beats et de samples tarabiscotés à la Anticon , que surlignent les multiples voix dans lesquelles on sent l’influence de Clouddead. Et puis ensuite un style genre lover Ol’Dirty bastard sur " Tell me more about you " dans lequel il drague sans vergogne une petite minette pas farouche. Apparemment y’a moyen… (Spleen) nous sert l’apéro, mélange de guitare classique et de beats gentiment disséqués sur " Bitches on the ground " qui n’est pas sans rappeler Four Tet. Mais c’est bien à un artiste français, récent vainqueur du concours CQFD des Inrocks (…), que l’on a à faire mais les propos sont le plus souvent déclamés en anglais selon les titres, c’est d’ailleurs dans la langue de James Brown qu’il est le plus convaincant. Bizarrement on a du mal à trouver des références tenant réellement de la musique noire américaine, à part peut-être le flow slam de Saul Williams et le human beatboxing à la Rahzel dans le court " Rage ". Crédibilité indé oblige, notre homme (voir les titres : on navigue de " Mon cœur est cassé " à " Bitches on the ground " !!!!) a également participé à la sublime " Maison de mon rêve " des délicieuses Coco Rosie qui le lui rendent bien sur un mignon " Beautiful Smell " sur lequel on retrouve les voies et l’esprit lo-fi des miaulements félins des deux sœurs siamoises sur un beat enroué matiné d’un synthé asthmatique et le rapper mi romantique/mi pervert (voir les titres : on navigue de " Mon cœur est cassé " à " Bitches on the ground " !!!!) a bizarrement eu l’occasion de côtoyer la caravane des antifolkeux Banhart et Bright Eyes. Aaaaah, voilà un client ! Entre " culture hip hop et la poésie amère de " Melody Nelson " lit-on dans sa bio. Bon, on cherche en vain Gainsbourg, mais la sensibilité indé est bien présente dans les mélanges d’instruments improbables ou plutôt kitsch. On a notamment l’impression de croiser TTC sur le sautillant " Hip hop musiq ". On regrette simplement les nombreuses divagations dispensables qui donnent une impression d’éparpillement et donc un certain manque d’unité, surtout sur la fin de l’album qui s’étire relativement péniblement sur 22 titres (et 74 minutes). Pas forcément nécessaire, pas toujours pertinent, on ne retiendra donc que les morceaux les plus originaux de ce premier album. Certainement pas la découverte de la décennie, mais des titres " qui me procure un bien-être vital " comme le dit la mystérieuse Jane dans l’interlude " Jane’s speaking ". Vous êtes très aimable. Non, non je n’en ferai rien .




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