L’itinérance est le nom que l"on donne à celui qui bouge, qui avance vers, qui cherche plus loin que ce que la posture immobile peut lui apporter. Tony est un voyageur sonore, un habile artisan de l’abstraction et de la lignée (pas ligne) mélodique qui charpente un imaginaire que l’auditeur trouvera contrarié par des manques de repère (paris). En jouant avec les sons, il nous transforme en naturaliste face à une culture exotique (bordeaux). On parlera comme d’habitude de la proposition d’images auditives, de tréteaux invisibles pour faire tenir les secondes unes à une. On est évidemment plus dans le ressentir que dans le décrire, on parle plus avec sa peau qu’avec son intellect, on vrille plus qu’on ne se montre avec les usages. On pourra toujours regretter les béquilles de secours quand les tréteaux se monteront inaptes à rattraper les plats ; on pourra aussi, reprendre son sac, le mettre sur son dos et partir sur une grande route, Tony nous accompagnera quand les lenteurs de la fatigue nous briseront les envies. Des errances.