Qu’il a grandi notre rhesus. Après une croissance normale, le groupe n’est même pas passé par la phase adolescente arrivant avec sad disco à un album à la maturité et à la qualité rare pour un premier opus. Des hymnes pop à faire rougir de jalousie le moindre groupe m’as-tu-vu de chez les chapeaux melon (les Allemands eux ce sont les casques à pointes). Jeux de voix sans fausse note (le jubilatoire just let go) et mélodies imparables sont la marque de ce sad disco. Les textes mélancoliques, dans l’esprit de la jeunesse désenchantée, mais contente de vivre malgré tout de chez gus van Sant, portés, sont autant de perles laissées pour notre plaisir. Après le très réussi premier album d’exsonvaldes la France se décomplexe à nouveau face à la pop melon sous le chapeau de la presse pudding (en Allemagne c’est saucisse sous le jambon) brisant même les chaînes de la production pompiére et criarde pour une production aux allures de direction d’acteur chez Clint Eastwood, du naturel paraissant extraordinaire, par ce que l’on nomme assez bassement la classe. Rhesus vient de frapper un grand coup filant à la fois le frisson et la banane, ce qui pour un réfractaire nouveau à la pop (dans le sens basique du terme) est un comble. En étant passé chez nous le temps d’un deuxième volume de nos compilations, rhesus ne pouvait imaginer le cadeau a posteriori qu’ils allaient nous faire…ils l’ont fait. Happy pop.