Alors que vie scolaire donnait encore des signes de déférences envers notre implacable satisfaction de comprendre tout sur tout, Perceval music nous propose dormir sommeil. Tout est dans le titre, à l’envers, on dort car on a sommeil, et non l’inverse, l’assaut définitif des draps se faisant après une perte totale ou presque de ce qui peut nous rester de raison de rester debout. Il sera difficile à l’écoute de cette nouvelle aventure, de se laisser aller à la somnolence. Déconcertante cette musique continue à mélanger des instruments du passé avec une musique du présent simple, rageur mais habile dans son profile adapté à la rentrée dans l’appreil auditif. La prouesse c’est de ne pas exagérer l’écart de génération, mais à contrario laisser le fil du temps se demettre entre les méandres des aspérités de l’histoire. Au milieu de tout cela on finirait par danser sous les fléches de oxo la terre comme surpris d’autant de mise en situation favorable. Dormir sommeil tape et fait resurgir temps qu’il en est temps, à des fins respiratoire des menuets transitionels qui donneront du relief à l’ensemble. Le moyen âge ne se lisant pas à l’envers, Perceval Music fait des roulades. Que la création est belle quand elle se plie aux dictacts du temps. Toujours éveillé.