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S’il est souvent présenté comme l’une des plus belles conquêtes de l’homme, le cheval est un paradoxe vivant. Lui qui dégage une puissance rare, se fait maîtriser par ce bipéde qui se permet même de monter sur lui pour parfois lui donner des coups, ou pour l’employer à des besognes pour que ce bipéde profite d’un moment dit ludique.

Comme libérés du licol du filet ou encore du mors, les chevaux de Toru ne répondent à aucune directive. Ils avancent avec une sauvagerie donnant aux déplacements une poésie bestiale, mais tellement plus hypnotisante qu’une suite de parades pendant un concours de dressage. Toru fabrique un code, envoyant les tenants de l’hippologie pour les responsables d’une forme de crime contre l’animalité. On est alors tout à la fois effrayé par la sauvagerie (Trotteur Orlov) qu’aspiré par ce mouvement d’une liberté infinie (Ma Mie), basculement des rôles, l’animal prenant le pouvoir. En six titres dont deux de plus de dix minutes, le trio niçois renverse des certitudes pour faire souffler un vent de liberté. Ce n’est pas facile à apprivoiser, mais le disque ne le nécessite pas, il se prend au fil des écoutes, faisant de chacune d’elles une expérience unique, une conversation nouvelle entre l’homme et l’animal, dans le fracas d’un troupeau au galop. En piste avec Toru.




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