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  • 6 avril 2008 /
    Mièle
    l’interview

    réalisée par gdo

Interview réalisée via email en 2006

Tu peux nous présenter Miele ?

— Une fille, des garçons, beaucoup de possibilités.

Comment ce fait-il que le groupe fondé en 1998 sorte un album seulement maintenant ? Est-ce pour cette raison l’âne sur la pochette ?

— Nous étions étudiants lors de la naissance du groupe. Le temps de terminer nos études, de faire quelques concours et enfin de réaliser l’album en autoproduction (avec les erreurs, les difficultés techniques et financières) … Voilà pourquoi on a mis tant de temps, surtout qu’on est plutôt perfectionnistes lors des enregistrements ! Effectivement, l’âne est un clin d’œil … et un animal qu’on aime beaucoup !

On parle souvent de la scène belge, qu’est ce qui rend Miele différent si l’on excepte les textes en français ?

— Une certaine liberté, je crois. On n’hésite pas à s’éloigner de ce qui se vend aujourd’hui, à composer des morceaux très très diversifiés (ambiances, instruments, styles ..). Mis à part le fait de chanter en français, c’est surtout ça qui nous caractérise.

D’ailleurs cela ne vous gonfle pas à la fin cette idée de scène belge ?

— Non ! Surtout que ce n’est pas faux. Tous les groupes se connaissent, vont voir les mêmes concerts, fréquentent les mêmes cafés... On a pas mal d’amis dans le milieu et c’est plutôt positif.

Quelles sont les influences de Miele ?

— En gros : Velvet Underground, Pink Floyd, Barbara, Katerine, Ride, Pulp et tant d’autres… sans oublier évidemment Serge Gainsbourg !

Sans y paraître vous jouer le grand écart entre par exemple nous sommes au juste et Mireille comme échappée de l’ancien Katerine. ? C’est nécessaire ce mélange ?

— Oui, en tout cas pour moi c’est très important de ne pas devoir choisir entre ce qui finalement fait partie de la personnalité de chacun. On est tous à un moment donné de notre vie amoureux (" Je vous avoue "), triste (" Jésus II "), en colère (" Nous sommes au juste "), mélancolique (" Les méfaits "), stupide (" Rock "), etc… Nos chansons reflètent cette multitude d’états.

Le disque est taillé pour le live. Mais ce n’est pas une frustration en définitive pour vous de coucher ces chansons en les fixant dans le temps ?

— Non. Ca a été difficile au début. L’accouchement a été vécu parfois dans la douleur, mais on est heureux du résultat.

Sur les chiffres rouges c’est les années 80 qui nous reviennent, mais de quelle époque êtes vous ?

— Qui sait combien de vies chacun de nous a vécues ? Plus sérieusement, je crois surtout qu’on a été influencés par des groupes ou des chanteurs d’époques différentes, de la musique classique à Beck, en passant par Depeche Mode.

Le morceau 10 explose les frontières de la pop pour quelque chose de plus éthéré et complexe, comme si Gainsbourg reprenait le mythe de Melody Nelson. Miele voudrait-il s’éloigner de la pop ?

— On ne veut juste pas s’enfermer dans un format particulier. Vive les tubes de 3 minutes et vives les instrumentaux de 12 minutes 47 !

Vous clôturez l’album avec un morceau me faisant penser au bikini du Wedding Present, une punk pop qui aurait traversait le temps et les techniques d’enregistrements. C’est pour finir sur une note explosive et marrante ?

— Oui. L’envie de s’amuser. C’était un morceau très gai à composer et à jouer.

En définitive Miele est-il inclassable ?

— On est un peu mal placés pour juger….

Quelles sont les sources d’inspirations de Miele ?

— Le quotidien, les émotions. C’est assez banal finalement.

Vous vivez comment les bouleversements dans la distribution de la musique ?

— Etant donné que notre musique est assez particulière et peut-être pas directement abordable, on savait qu’on circulerait dans un réseau plutôt indépendant. On n’est pas vraiment pas touché par les gros changements dans le milieu.

Vous connaissez Mireille ?

— C’est la chanteuse… Bien qu’elle ne s’appelle pas Mireille ! Mais Mireille, ça peut être n’importe qui !

Le texte de crois tu as une résonance bien précise, mais vous le romantisme vous y croyez encore ?

— Euh… Jocker. Je dirais oui et non.

Qu’écoutez vous en ce moment ?

— Grosso modo, personnellement, j’écoute Madonna le matin, Kings Of Convenience (les remix) l’après-midi, et Feist le soir. Franck écoute pas mal de songwriters indépendants américains (je crois). Stéphane, aux dernières nouvelles, était plongé dans la musique africaine …

Quel est l’avenir proche de Miele

— Des concerts en France (on espère..) et on va débuter l’enregistrement du deuxième très bientôt.

Le mot de la fin est pour vous.

— www.legroupemiele.com pour les jolies photos d’Alexis Gicart !



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