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  • 3 janvier 2008 /
    Daniel Johnston
    “Welcome To My World / Yip Jump Music / Continued Story - Hi, How Are You ?” (Pias)

    rédigé par gdo
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J’ai découvert Daniel Johnston le soir de la première black session de Dominique A chez Lenoir, enfin découvert juste de nom, car à l’époque pas de Google, pas d’internet pour trouver en deux clics la discographie complète d’un artiste. Sourd que j’étais aux suppliques de Sonic Youth ou de Nirvana, pourtant piliers de mes playlists de l’époque, j’étais passé à côté de Daniel « seul artiste que vaille la peine » dixit le grand Dominique. Dés le lendemain direction le disquaire du coin( eh oui une autre époque) et pêche dans le rayon indépendant à la lettre J. Sous le crystal des boitiers des dessins naïfs de super héros, de crapaud martien ou de Casper hilare.

De retour à mon appartement je m’empressais de mettre un des cd’s qui avaient permis à mes bourses départementales de maigrir. Le choc était dés lors évident, même en cette période ou le lo-fi était à la mode, ou de do it yourself rimait avec quatre pistes et un accordeur désaccordé. La voix était fragile, le chant était hésitant, la musique rachitique mais les paroles frisaient une perfection que l’on ne pouvait croisait guère que dans le meilleure de la poésie romantique et naïve. Entre troubadour et conteur enfantin, Daniel Johnston devait pourtant faire face à un évènement qui allait troublé la perception que nous avions de sa musique. Interné pour être diagnostiqué maniaco-dépressif, il revint obèse et surtout affublé d’une pancarte de phénomène de foire.

Grace à des groupes comme Yo La Tengo, Daniel réussira à sortir de cette dépression sévère (son amour platonique pour une certaine Laurie Allen, sujet principal de son œuvre, n’est pas étranger à celle ci) parvenant à sortir de l’anonymat de ses K7 auto confectionnées pour des cd’s plus produit, comme le magnifique « Fun », disque de la lumière.

Avec ces rééditions et cette compilation des chansons les plus accessibles, Daniel Johnston parviendra t’il à sortir de cette anonymat que l’on appelé culte. Entre sa musique et ces dessins (il est l’auteur de l’affiche de la prochaine tournée de Dionysos) Daniel propose une œuvre poignante et atypique, des créations oscillant entre un art naïf et un art brut, un art qui se dispense de tout interdit, qui puise dans l’enfance l’imaginaire, et dans la sagesse relative, le rictus d’une souffrance évidente. Trois bonnes raisons de dévaliser son disquaire dés demain, pour que Daniel Johnston sorte de cette pseudo mythologie qu’il ne mérite pas, il est vivant. « Ecoutez Daniel Johnston, il n’y a que cela de bien ».




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