Si nos joues ont encore les stigmates d’un premier album qui osait le garage rock de façon plus que culoté, elles auront la possibilité de reprendre un éclat blanchâtre d’avant rosé estivale. Car si le rosé à failli connaître un désastre bureaucratique pour son histoire, le breuvage de White Denim lui connaît le « coupage », pour un breuvage nouveau, mi figue, mi raisin. "Fits" est un disque d’urgence, comme si les White Denim sortaient un album tant que la possibilité de le faire leur était donné. Moins abrupt en sa fin, voir carrément partant vers une autre direction, le combo réussi sa liason avec son passé avec un départ en fanfare, replongeant les mains pleines de cambouis, dans un rock seventies, lorgnant vers quelque chose de très racé, de très pugnace, faisant passer les percées du sur estimé rugbyman Chabal, pour les courses d’une gazelle coursée par des félins à la diète. Ce qui change chez White Denim ce sont ses liaisons entre l’ésprit des Doors et les mathématiques de Tortoise, mais surtout cette rythmique sur l’on jurerait voir sortir de Tower Bridge avec des filles habillées par Courrège, remontant vers la tour de Londres pour nous rejouer le soir du grand incendie. Fits est loin de convaincre comme « Workout Holiday », mais il installe White Denim durablement dans le liste des groupes à suivre.