Profitant de son passage au festival des femmes s’en mêlent, il est tant de réparer ce qui peut encore l’être et de parler de let’s get out of this country. Précédé d’une réputation plus qu’enviable comme être un des derniers coups de cœur de John Peel, ou encore de rafler pas mal de premières places en haut des bilans de fin d’année, Camera Obscura nous arrive tout droit de l’Ecosse. C’est dix ans après les premiers enregistrements qu’un succès mérité arrive. Mais pourtant Camera Obscura ne révolutionne rien. Ce sont des chansons pop appuyant une chanteuse au timbre accrocheur. Dit comme cela je vous sens fuir, mais le groupe à un truc, que je serais bien en veine de pouvoir vous décrire. Il est aisé de rapprocher Camera Obscura de Belle And Sebastian (Murdoch réalisant la pochette de leur précédent LP), mais la comparaison ne pourrait fonctionner que pour razzler dazzle rose. Non, ce qui nous réjouit sur ce disque c’est le mélange de titre trépidant comme le merveilleux lloyd I’m ready to the heartbroken, et les ballades plus ralenties. Une voix à vous rendre fou, des mélodies colorées, des arrangements sixties (tears for affairs), il n’en faut pas plus pour vous inciter à réparer l’erreur et de passer devant la Camera Obscura. Enorme coup de cœur.