Non non on ne sait plus à quel astre se vouer !! Vous ne savez pas à quel point à l’instant ou je signe ces lignes cette phrase peut prendre une résonance spéciale. Vous ne pouvez imaginer d’ailleurs comment votre disque peut faire du bien à ces plaies béantes que nous aimons à nous construire ou que l’on aime à nous greffer. Votre mélancolie cautérise nos drames et notre sourire prend le pouvoir d’un visage qui gagne à se faire prendre par un photographe de clown triste (cannes). Depuis votre premier opus autoproduit duquel vous nous aviez offert un titre pour une compilation, nous attendions une suite inespérée à ce regard doux amer, fusionnant comme jamais Dutronc sweet sixteen et la simplicité sophistiquée de Françoise Hardy. Les Lys Brisés reprend des titres de ce ep prometteur, rajoutant à ceux-ci de purs moments de grâce, d’écriture et de production (les lys brisés / charlie the model) donnant à l’ensemble une unicité qui ne se retrouve guère. Tunis se répand dans la mélodie de la dernière pluie dans son introduction au accent du soleil. Barbara sourit d’elle le temps de ces vignettes, en clin d’œil que Barbara n’aurait pas renié (rien ne presse). Barbara merci pour vos Lys Brisés, des fleurs qui me redonnent un sourire à la commissure de mes lèvres, en songeant malgré tout toujours aux minis cauchemars possibles.