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Il y a des notes, elles sont seules, elles se répondent avec d’autres, et ainsi de suite, comme un jeu de domino qui ne serait pas la destruction globale. Les notes en se parlant diffusent comme des odeurs comme des couleurs, un mélange emprunt d’une nostalgie d’une certaine Amérique. Comme un Marc Hollis qui aurait des origines folk, Brian Harnetty compose des morceaux comme on ferait un puzzle qui semble ne pas pouvoir s’imbriquer, sans pour autant utiliser la force d’un marteau. Plus adepte du rabot, il le mettra entre les mains d’un Will Oldham qui se sent dans cet univers, comme dans le sien, car « Silent City » n’est qu’une version plus instinctive de son écriture. Alors que Will construit souvent un lit douillet à des chansons qui peuvent pourtant nous prendre à rebrousse poils, là il semble comme en apesanteur sur des morceaux étirant des mélodies supposées, volant au dessus de la vie qu’il décrit, mais qu’il oublie souvent d’inviter dans ses disques. « Silent City » a beau avoir un titre paradoxale, car les bruits de la ville semble ici présents comme dans un texte de Burroughs, il est tout en lui l’affirmation d’une liberté loin des axiomes que la critique nous impose, prise de risque égale volute euphorisante. « Silent City » n’est qu’un moment de grâce, que la chanson titre porte à merveille. Un ovni dans un monde qui va trop vite, la volonté d’en finir avec le roman, et d’enfin passer à autre chose. La vie dans la ville (faussement) silencieuse.




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