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  • 29 décembre 2009 /
    Hot Flowers
    “Camellia”

    rédigé par gdo
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Pour cette troisième livraison, les Hot Flowers ne se sont toujours pas achetés une conduite, et cultivent toujours ce jardin secret, complètement dévasté, et inerte de toute présence végétale. Adeptes qu’ils sont d’un son brut, qui n’est pas sans trouver des connexions avec les monumentaux Liars, ils s’auto adoubent maitres dans la grande confrérie des briseurs de barrière, construisant des murs de son, pour mieux rentrer de pleine face dedans. La chorégraphie entamée par les instruments est sensiblement toujours la même, mais le résultat est miraculeusement diffèrent. Un virgule en moins, et c’est le texte qui bascule dans la troisième dimension, une guitare qui tente de déborder tout le monde alors que la retenue est de mise, et ce se sont des années de bonnes manières qui partent en fumée. S’assagissant des rebonds, Hot Flowers a par contre jeté son dévolu sur les distorsions du son, festoyant dans les arpèges venimeux de Thurston Moore. Jamais didactique, le groupe pourrait justifier une circulaire au sein de l’éducation nationale, afin que « What Time Is It ? » soit le chapitre 1 de l’apprentissage de l’heure. Je suis prêt à parier que le retour des aiguilles serait définitif. Obsédant, Virulent, turbulent, ce disque ne fera pas l’affaire de votre tympan, mais va vous permettre d’appréhender la suite d’une journée, avec appétit et gourmandise, le tout avec des fleurs étonnantes dans les bras, fruits d’un jardin à nouveau productif.




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