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A Vendôme, le Festival Les Rockomotives est joueur. Sous le nom de « Figures imposées #1 », ils ont proposé à MICHEL CLOUP (Diabologum, Experience...), CYRIL BILBEAUD (Zone Libre, Sloy...), PIERRE LAMBLA (Orchestre national de Dgiz, Nestorisbianca, Cie lubat...), LAETITIA SHERIFF (Trunks...), PATRICE CARTIER (Experience, Michel Cloup duo...), LIONEL LAQUERRIERE (Nestorisbianca, Yann Tiersen...), CARLA PALLONE (Mansfield Tya...) et THOMAS POLI (Montgomery, Dominique A...) les règles suivantes : le droit de communiquer au préalable, une heure de balance le jour J, une heure de passage sur scène.

Le lendemain de cet exercice de style, j’ai rencontré Michel Cloup et son fidèle batteur Patrice Cartier pour recueillir leurs impressions sur cette création unique.

MC : C’était vachement bien, c’était drôle. On s’est vu hier midi, on a mangé ensemble. Dans l’équipe il y en avait un ou deux qu’on ne connaissait pas. Et puis voilà, on a joué. On a fait la balance. On a mis des post-it avec une espèce de plan...qu’on a réussi à tenir, c’était assez incroyable. C’était chouette, on a pris du plaisir à jouer, on s’est bien amusé je crois. Je ne sais pas si le public est rentré dedans parce que comme c’est un exercice de style, c’est particulier quoi. Mais en tout cas, nous, on s’est bien amusé.

PL : C’est vrai que ça se voyait que vous preniez du plaisir. Par moment, vous étiez un peu stressés par le temps, j’ai vu Michel regarder la pendule sur scène plusieurs fois.

MC : On avait une pendule parce qu’on voulait essayer de tout rentrer dans le temps du set, on ne voulait pas déborder et en même temps on a fini vachement en avance en fait ! (rires)

PL : C’est un exercice auquel vous avez dit oui tout de suite ou alors vous avez eu une petite réticence ?

PC : Non pas d’hésitation. En plus c’est plutôt Michel qui est à l’origine du rassemblement...

MC : C’était un soir avec Richard Gauvin (directeur des Rockomotives). On s’est croisé sur un festival et on a commencé à divaguer et à imaginer un truc comme ça et je lui ai dit : « ça serait bien de faire un super groupe, mais il faut que les gens se rencontrent l’après-midi sans avoir fait de répétitions au préalable et montent sur scène sans avoir jamais joué ensemble ». Moi je pensais que c’était une discussion de fin de soirée sans suite, mais 3 jours après il m’a appelé et il m’a dit « Ouais en fait, on va le faire. Est-ce que ça vous branche ? » (rires).

PL : Ca vous change de la tournée entamée à deux il y a 2 ans depuis la sortie de « Notre silence » pour laquelle le show est bien rodé.

MC : oui, ça n’a rien à voir. Justement, pour nous c’était un bol d’air. Déjà de jouer avec d’autres personnes et puis surtout d’être dans un truc comme ça hyper libre. Après, on a l’habitude parce qu’on travaille comme ça ensemble tous les deux. On improvise beaucoup pour arriver à des ébauches de chansons et on aime bien ça. Et puis là, c’était un peu un challenge ! Les gens avec lesquels on jouait, même si on ne connaissait pas tout le monde, ce sont des gens avec lesquels on s’entend bien. L’idée c’était que tout le monde trouve sa place et essaye de s’amuser.

PL : Et pour toi Patrice, jouer à 2 batteurs, c’est un exercice que tu avais déjà fait sur scène ?

PC : Non, jamais. Mais c’était hyper agréable de jouer avec Cyrille parce qu’on a des points en commun sur la manière de jouer, et c’était totalement improvisé pour nous. On ne voulait rien savoir avant. C’était drôle parce qu’on s’est pas mal croisé en tournée mais on ne se connait pas du tout.

PL : Aujourd’hui, vous jouez à la Chapelle St Jacques. Pour certains de vos concerts auxquels j’ai assisté, il n’y avait pas autant d’espace !

MC : on a joué dans des bars mais aussi sur des grandes scènes dans des festivals. On est un peu 4X4 en fait, on s’adapte.

PL : Après 2 ans de tournée sur ce le disque, il n’y a pas un peu de lassitude ?

MC : Non. On a écrit des nouveaux morceaux qu’on commence à jouer mais c’est un peu compliqué de les inclure dans le set donc souvent on les fait aux rappels. C’est vrai qu’on est encore un peu sur l’album parce qu’on a rien sorti de nouveau et comme le prochain est en cours d’écriture, on a pas encore suffisamment de morceaux pour vraiment changer le set et puis les gens viennent pour écouter des titres de « Notre silence ».

PL : Ce disque beaucoup fonctionné avec le bouche à oreille ?

MC : oui énormément car il n’y avait de toute façon aucun moyen promotionnel autre que la musique. Depuis un an on a fait une cinquantaine de dates, donc c’est plutôt une bonne chose et puis ça continue...Je crois que le projet bénéficie d’une bonne réputation sur les concerts, du coup on a encore pleins de concerts à venir. Les gens ont envie de nous revoir. Par exemple, en Belgique, on a fait 2-3 concerts et puis on y est revenu régulièrement. C’est juste par rapport à la musique, aux concerts et sur le plaisir que prennent les gens de nous voir. C’est bien que ça se passe comme ça !

PL : Et pour la suite ?

MC : On a encore une quinzaine de dates d’ici le début 2013 mais après ça va être plus clame. Ca vous nous laisser un peu de temps pour écrire et se reposer un peu aussi car on a eu quand même des coups de fatigue !

Retranscription de l’interview réalisée par Patrice Lecot le 02/11/2011 dans le cadre de son émission Autre Chose - Certaine des émissions sont écoutables ou telechargeables ici : http://soundcloud.com/patrice-lecot/autre-chose-18102012 Patrice LECOT