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East nous arrive de Lyon, mais le groupe pourrait sortir des profondeurs d’une ville du Nord de l’Angleterre que cela ne nous étonnerait pas, sauf peut être pour l’accent. Car nos franchies se font presque un devoir de chanter leur chansons, à la fois avec distanciation, froideur (hé la coldwave mon gars) et un brin de pause.

East ne fait pas dans la coldwave macabre, martiale, voir carrément sinistre, à vous donner des envies de suicide en lisant au préalable l’intégrale de Lautréamont tout en écoutant les premier Cure, en dégustant une absinthe à faire passer la vodka de votre voisin polonais pour de la Badoit. Non East, sont joueurs, et le premier morceau de ce EP en est la preuve par l’exemple. Nous nous amusons du jeu des synthés délicieusement mariés à une basse qui elle ne peut pas renier ses références. « Why don’t you act like a jungle carnival « est un tube, un titre collant qui ne se privera pas de vous accompagner partout ou vous irez. Avec « Robert Milk » on danse moins, mais on exagère encore plus cette prononciation, se jouant des diphtongues et autres règles pour se faire comprendre à Waterloo Station. Ce titre est comme un ska à deux à l’heure, un hymne que l’on danserait sur les ruines du mur de Berlin, conservées dans un musée à sa gloire. « Dawn Town » commence comme le meilleur de Mogwaï, un morceau, tranquille, comme un poème que l’on lirait un soir de novembre alors que le ciel est noir et que l’on s’enfonce dans des brumes épaisses, mais par chance nous aurions prévus de marquer le sol.

Mais si le début du EP est de bonne, voir très bonne facture, la fin laissera à désirer, « Fleecy Sleepwalker » n’imprimera jamais sa marque dans notre imaginaire, et « Wheel Music » est d’une timidité telle, qu’il nous est impossible de bien cerner l’attrait d’un tel morceau. Mais soyons optimistes, et surtout reconnaissant pour un groupe qui aura su capter notre attention, alors que dans ces prémices automnales nous sommes peut être à la recherche d’un rayon de soleil. Mais à l’Est le soleil se lèvera, gris mais il se lèvera. A découvrir.




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