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La musique électronique touche la magie quand elle arrive à faire de ses ondes parfois si électriques des frémissements humains, des chairs de poules virtuelles, la vibration d’une larme sur un câble à haute tension. Mais la magie, messieurs dames, n’est pas un cadeau tombé du ciel, du moins pas seulement. Il faut puiser dans sa propre humanité pour émerger des appareils, poursuivre jusqu’à l’anéantir la malédiction des ressemblances, ou du moins l’assimiler avec humilité et sagesse, savoir honorer ces statues des jardins publics de rois et reines New order, Xymox (du clan, je m’entends, Cocteau twins, les empereurs Kraftwerk et les vassaux Royksopp, Goldfrapp, Hooverphonic, Sun kill moon, Bonobo, Cinematics, London Grammar, Rone et tant d’autres. Citer ici des milliers de groupe me prendrait beaucoup trop de temps et une overdose de plaisirs bienheureux. Sunless est au pied d’une montagne, au tout début de l’Odyssée, et la quête sera longue, et surtout, il y a plus d’un pèlerin a la recherche de l’art suprême de l’humanité automate, tous aussi doués au principe, aux doigts agiles sur les touches, aux doigts flingueurs funky sur guitare, aux doigts nerveux sur rythmes obsessifs. Tous ces mômes nait dans ces 90’s aux sons de DJs, nés avec un ordi comme âme (ceci n’est pas péjoratif, juste différent), tous ces ingénieurs mélodiques partent avec les mêmes armes et mémoires, n’auront pour vaincre, ironiquement, que leurs sentiments. C’est là la magie, et seule la magie fait d’un Band un nom, la luciole qui passe juste quand l’image nécessite lumière, le vent qui s’immisce quand la chaleur tue, le mot juste quand le silence allait prendre trop de distance.

Saurez-vous, Sunless (le nom est déjà un atout) naviguer là où il faudra dériver, saurez-vous voler quand il faudra chuter, saurez-vous vous tromper au moment juste (on m’a dit que l’accident est le sang de l’art). Je crois, oui je crois après avoir écouté cet opus, (et surtout « To the wonder »), qu’il y a une graine magique enterrée dans de la bonne terre, en haut de cette montagne, qu’il y a en vous des explorateurs capables de trouver les nouveaux territoires, peut être que je me trompe, je n’ai pas la science infuse, et le futur je vous averti peut être cruel pour ceux qui tombent dans la soupe d’hypermarchés en musique de rayon végétarien sans saveurs ou gâteaux trop sucrés. En attendant, votre soleil absent réchauffe mes oreilles de bien-être, en attendant, il est bon de vous écouter, en attendant, on verra, je vous attends dans vos demain.




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