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Il y a eu "Plaine Inondable" et "E Volo Love", "La Piscine", "Les Plus Beaux", des paysages montagneux, des cours d’eau tristes, des soleils d’été... Suite logique de ce voyage tranquille, le nouvel album de Frànçois & The Atlas Mountains fait toujours la part belle aux références africaines (rythmes, choeurs), à la pop anglaise (sons électros, synthé, guitares), à la chanson française (textes).

On débute l’écoute alors que la pluie tombe en ce premier jour de printemps et que les températures chutent. Le titre Bois est une superbe comptine triste, c’est d’ailleurs la tendance de l’album, teinté de regrets personnels, puisqu’il n’y a pas d’amour reste la "musique magique" pour se consoler et vivre des aventures. Les dix morceaux très bien produits sont tous des perles : une forme de tristesse dans "La Fille aux Cheveux de Soie", "La Vérité" (qui fait danser les cœurs esseulés), les six minutes magiques et colorées de "The Way to The Forest" (morceau présent dans une version plus rock sur le EP "Brother" en 2008 chez Lejos Discos), le voyage cheveux au vent de "Summer of the Heart", "La Vie Dure" (notre titre préféré, sans doute, avec cette vérité implacable : comment bien vieillir ensemble et être fidèle à soi-même ?). "Piano Ombre", qui donne son nom à l’album, réveille des sensations enfouies depuis longtemps au fond de son ventre (sans doute le lancinant piano, la nostalgie du texte)...

Frànçois Marry et les Atlas Mountains préparent de jolis concerts qui devraient donner encore plus d’ampleur à ce bel album à la douceur torturée.