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Il y a un doux parfum féminin dans le troisième album des Bisontins My Lady’s House. Outre une féline pochette, les chansons de « Northern Lights » racontent le cycle existentiel d’une jeune femme nommée Anna-Lee, de l’innocence de ses vertes années aux difficultés à pleinement s’insérer dans la vie adulte. Le parcours d’Anna-Lee n’est pas seulement conceptuel pour les musiciens de My Lady’s House puisqu’ici, le fond contamine la forme. Faussement innocents, authentiquement fragiles, parfois contrariés par nuages et averses (« Storms & Clouds »), les dix titres de « Northern Lights » débutent sur du velours pour ensuite, dès la troisième plage, laisser fuser une électricité dans la lignée du Neil Young époque « On The Beach ». Sensibilité féminine qui s’exprime ainsi par l’allégeance de My Lady’s House à l’égard d’une femme fictive, mais également par la façon dont le groupe retranscrit musicalement les fêlures comme les espoirs de celle-ci.

Groupe féminin, My Lady’s House, bien que deux voix masculines dominent les compositions… Difficile de ne pas revoir virevolter le fantôme d’Elliott Smith dans ce délicat nivellement entre mélancolie mélodique et douceur inquiète, douceur pas très sereine malgré certaines apparences hypnotiquement pop. Comme chez l’auteur de « Rose Parade », le folk-rock de My Lady’s House congédie les élans virils pour chercher à tutoyer la délicatesse des anges. Mais toujours à l’instar d’Elliott Smith, c’est pour avoir précédemment rencontré les « Fratzen » que My Lady’s House déblaie aujourd’hui le terrain de la perdition pour y dénicher un hypothétique havre de paix… La purification existe-t-elle ? My Lady’s House ne détient pas encore la réponse…




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